La culpabilité est un ver qui ronge l'arbre de la conscience. Elle est un abîme sans fin dans lequel l'homme va plonger aisément dès qu'il sentira que cette conscience ne peut plus le défendre pour le sauver de ses propres mauvaises ou malencontreuses actions.
Ce mal sournois va pousser l'homme à se désintégrer et se désolidariser de sa propre personne intérieure, de son âme...
La culpabilité est un poison redoutable, pervers, car elle peut non seulement être infligée par autrui mais aussi par soi-même. Alors…
Que faire devant un scénario d'autodestruction ? Que faire pour stopper ce fléau incompressible qui nous pousse à repousser nos propres limites jusqu'à nous auto écraser, nous auto-étouffer, nous auto-détruire finalement ?
Deux choses sont primordiales :
1/ Être à son écoute pour avoir le discernement et la lucidité nécessaires pour reconnaître cette auto destruction , et pour cela se poser les bonnes questions :
Si les dégâts sont d'ordre corporels, psychiques, moraux ou mentaux, il faut remonter à la source du mal et l'identifier pour le reconnaître et le comprendre. C'est en l'identifiant que l'on pourra agir pour entamer un processus de guérison.
– Quand mon mal a-t-il débuté ?
– Qui était présent ?
- Où ?
- À quelle occasion ?
- Suite à quel traumatisme ?
- Et surtout pourquoi ?
- Suis-je en faute ?
- Sinon qui ?
- Est-ce que je porte la faute de quelqu'un d'autre ?
- Est-ce vraiment une faute ou celle d'un autre quel qu'il soit ?
- Si je ne peux répondre à cette question, quelqu'un peut-il m'aider pour savoir qui était présent ?
- Est-ce que ce sentiment de mal-être est légitime ?
- M’appartient-t’il vraiment ?
2/
------> Si oui alors, je travaille « le pardon » pour moi et la situation originelle.
------> Si non alors je travaille « l'acceptation » et la "flexibilité" : Je m'adapte au choix d'autrui, et je me libère d'un poids qui n'est pas le mien.
Alors je pourrai respirer le bonheur de laisser à chacun le droit d'être selon son choix et non selon le nôtre, sans le bafouer, sans le juger, sans ressentir de sentiment négatif à son égard, en le reconnaissant simplement comme un être en pleine évolution qui agit selon ses désirs.
Aimer l'autre tel qu'il est, est comme s’aimer tels que nous sommes. C'est exactement identique. Un égal un.
En pardonnant à autrui, nous nous pardonnons et c'est ainsi que nous redevenons libre de toute culpabilité.
Se pardonner, c'est se donner suffisamment d'amour lumineux pour nettoyer sa conscience de tout miasme révélateur de haine, colère, la justice, souffrance… C'est demander la grâce divine par le biais du repenti, du mea culpa. C'est se fondre dans le désir de ne faire plus qu'un avec l'univers, c'est oser l'unité.
« Pardonnez-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensé » est l'illustration de cet enseignement. En pardonnant à l'autre, l'on se pardonne à soi par l'obtention de la grâce divine sacrée.
L’ange en est le témoin.
Amen
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